Voici, pour mieux me connaître, mes goûts, ou du moins ceux dont j'ai conscience.
 

Musiques

J'ai découvert très tard la musique, à travers les romantiques, (et sous l'influence de mon frère Bernard).
Tout commence a Beethoven, Schubert (il faut entendre les invectives de Depardieux contre Shubert, dans "Trop belle pour toi" de Bertrand Blier) , Chopin, Shuman, Litzt (trop brillant pour être honnête, voir Litztomania de Ken Russel) et...Gustav Mahler.

Gustav Mahler (voir aussi le film de Ken Russel): un monde, une philosophie à chaque symphonie. Humanité, ironie, plaisir charnels, désir de pureté, doutes, dégout de la vie...Je me suis découvert à travers sa musique, il a éclairé les zones d'ombres de mes propres sentiments. La première, mal dégrossie, débordante de sentiments équivoques. Sa marche funèbre sur le cannon « Frère Jacques » est spectaculaire (la danse funèbre qu’en a tiré Ken russel est remarquable d’ironie et d’ambiguité). La seconde, un peu naivement mais puissamment mystique, et l’intrusion des chants. La troisième: la nature comme une tragédie grèque. La quatrième si légère: la seule heureuse, et le chant du dernier mouvement, à la fois celeste mais aux paroles moqueuses! La cinquième: l'homme le monde, le destin. Terrible sixième : peu d’espoir !.  Noire neuvième : adieu à l’amour ? à la vie ? dégout du monde ?vision griçante de l’agitation de la société.
Mahler, c'est l'entrée dans le monde des chants, des lieder... Les Kindertoten leider, si tristes, Le chant de la Terre et son si émouvant « Abschied ».

Après Mahler? Bruckner est très sincère et attachant, une fois oubliée sa lourdeur. J’ai un peu de mal a reconnaitre ses symphonies les unes des autres, tant son discours est cohérent. La quatrième, la cinquième et surtout la neuvième se détachent cependant.

Richard Strauss est élégant et brillant, mais un parfois  peu vide (évidemment les quatre derniers Lieders). Schoenberg ( Nuit transfigurée).

Chostakowich (genial quand il ne cede pas a la facilité). Sa quatorzième symphonie est sans doute l’œuvre la plus noire que je connaisse : des poemes sur la mort se suivent, y montrant la peur , la revolte, la résignation, le destin.

Bartok (un peu trop austère) ,

Franck Martin, plus récemment Gorecki (merci encore Bernard), Philip Glass, Sophia Gubaidulina, Ligeti, Lutoslavsky…. Le site Deezer permet de découvrir des musiques.

Pour les autres type de musique, je suis inculte et souvent insensible: ni Bach, ni Jazz, ni Rock... Et pour les chansons, j'en suis resté à Brassens, Brel, Barbara et surtout Anne Sylvestre (qu'écoutait Dominique autrefois)....
Il y a aussi les chanteurs brésiliens, surtout Chico Buarque, et le groupe portuguais Madredeus. Mais rien de mexicain!

Cinéma

 L'ENSET (80/84) a coincidé avec ma période cinéphile:
La nouvelle vague, avec Rohmer, Truffaut, Godard (bien que trop ambitieux et méprisant), Rivette (Celine et Julie vont en bâteau), et bien sûr La maman et la putain de Jean Eustache.

J'ai adoré les premiers films de Ken Russel: Love, Les Diables, Litzomania,Malher, Music Lovers (Tchaikowski) et même son opéra rock...après il n'y a pas grand chose a sauver.

J'ai adoré P.P. Pasolini (presque tout), Bertrand Blier (comme un plat épicé), et maintenant Almodovar, Kusturica, et surtout
et  plus profondément Kieslovski (orthographe?) .
 

Livres

J'ai découvert la littérature très tard, grâce à ma prof de français de seconde, et par le biais de Boris Vian ( surtout l'Ecume des Jours) et aussi de Jean Anouilh (Antigone). Bernadette est ma conseillère: je lis ce qu'elle me donne à lire, et comme elle me connais bien..En fait des livres ou des auteurs m'ont profondément marqué. Je sais que la liste n'est pas originale, je ne prétend pas du tout être cultivé.

Marguerite Duras (Le ravissement de Lol V. Stein, ) Marguerite Yourcenar (L'oeuvre au Noir et Les memoires d'Adrien) Garcia Marquez (Cent ans de solitude) Julio Cortazar (Les Gagnants) Heinrich Boll (Portrait de groupe avec dame, l'honneur perdu de Catarina Blum), Milan Kundera (L'insoutenable légèreté de l'être, la Plaisanterie)...

Bordage est un auteur de science-fiction attachant, avec des épopées au long soufle brassants des problèmes humains profonds.

Peinture

La peinture (plutôt le dessin) est le seul art que je pratique. Curieusement, je dessinait depuis longtemps avant d'être sensible à la peinture des autres. Peut être est-ce parce que je suis essentiellement romantique, et que la peinture romantique est un echec, rien a voir avec la musique! Aucun équivalent de Beethoven Schubert ou Chopin pour la peinture!

Voici quelques photo de dessins : le jugement (110x170cm),   autoportrait: eau et terre (150x250cm)  ,  couple(150x250cm)  , renaissance (100x150cm), bienvenue-la vie(50x70 cm), végétale (A4), mater(A4)

Et quelques sculptures : baiser,

 

Maintenant je me sens proche de Frida Kalho, et aussi de Remedios Varo (peintres mexicaine et espagnole/mexicaine), un peu aussi Delvaux (vous trouverez certaines adresses à http://www.argyro.net/~revsur/kiosque/liens-artistes.htm)

Sinon j'aime beaucoup de peintres: Gustav Klimt (epicurien?) Schiele (étudiant du premier, très sombre mort trop jeune) Paul Klee, Hundertwasser, et bien sur Van Vogt, Monet vers la fin (je n'aime pas l'impressionisme). J'aime la douceur sensuelle de PierreBonnard ,  le décalage désespéré d'Edvard Munch , et Goya (quand ses tableaux semble plein de démence) qui me semblent bien plus romantiques que Delacroix...J'aime aussi les gothiques comme Jerome Bosch ou Bruegle...

Voici quelques cites ou vous pourrez trouver de bonnes et nombreuses reproductions sur un nombre impressionnant de peintres :http://www.ibiblio.org/louvre/paint/auth/,
http://www.artcyclopedia.com/artists/bonnard_pierre.html,

Culinaire

Pour la nourriture, je suis un vrai caméléon: si quelqu'un aime vraiment quelque chose je finirai par comprendre ce qu'il y trouve, et j'aimerai aussi.  Souvent au restaurant, je choisi "comme la personne en face".

Mon goût personnel me porte vers des plats très épicés...

A part cela j'aime pâtisser: cela me vient de mon père, et je perpétue sa tradition de Tarte au pommes meringuées, qui est mon dessert préféré. Je triche sur Luisa Paoluzzi et je vous donne la recette

 Pensées en vrac

J'ai dit ailleurs que j'aurais aimé être vétérinaire. Il y a très peu d'animaux que je n'aime pas, à part les cafards de maison (ceux des bois pouvant être assez jolis!). Pour moi l'espèce humaine n'est pas différente des autres. Le progrès technique n'est que l'adaptation de notre population à sa croissance. Je suis à peu près sûr que chaque fourmillière se construit à l'aide des talents individuels de chacune des fourmis, et la construction n'est automatique et programmée que parce que l'on s'y interesse à notre échelle d'espace (qui ne prend pas encompte les fourmis individus) et de temps. La différence pour l'homme, c'est que la fourmillière couvre toute la terre, et que le manque d'espace nous fait même esperer aller plus loin.

L'intelligence est une notion fabriquée specialement pour l'homme, et pour cela aucun animal ne peut atteindre l'intelligence humaine. On sait qe la conscience n'est pas réservée à l'homme puisque gorilles et chinpanzés peuvent se reconnaitre dans une glace, jouer avec leur reflet, et apprendre une langue des signes leur permettant d'exprimer des chose pas si élémentaires. Enfin , on peut ce dire que ces deux espèces vont disparaitre ce qui evitera de telles ambiguités.

Mais baser la supériorité de l'homme sur le langage, c'est vraiment privilégier un seul type de communication. Il y a des gens qui ont des chiens, et qui prétendent que les bêtes n'ont pas de sentiments!

Je suis profondément individualiste. J'aimerais ne faire partie d'aucun groupe, d'aucune association, ni officiellement, ni en pensée. Si, je me sens "vivant" et "animal": ce sont deux groupes auxquel j'appartient. Mon absence de racisme ou de sexisme vient de là: je ne fais pas partie de la caste des blancs ou des mecs, et je me sens étranger dans les discussions "entre hommes" auquels je suis parfois amené à assister. Chaque personne, j'aime la regarder comme "elle-même".

Aussi suis-je violemment hostile à toute les religions... Pourtant je dois reconnaîrte que la messe avait du bon: aller tous les dimanche une heure écouter quelqu'un discorir sur la vie, la mort , le bien, le mal... OK on n'avait que l'avis partial et très orienté du curé. Mais qu'a-t-on mis à la place? La télé? Je préfère encore la messe (enfin, en théorie)!

Mais comme rien est parfait, je me sens mathématicien et je regarde mes collègues comme tels, et visiblement mon discours varie du tout au tout suivant qu'on parle mathématique, ou d'autre chose.